Engagement syndical : témoignage de Marie, maraîchère à Lodève
Action à la frontière espagnole pour défendre notre revendication des Prix minimum d'entrée
Au terme de sa première année d'installation, curieuse de découvrir le syndicalisme, Marie participe à un comité départemental. « J'avais l'envie de m'engager dans quelque chose qui concernait mon métier » confie t-elle. Elle adhère au comité et rejoint quelques mois plus tard la commission Fruits et légumes. Là, elle tâche de relayer ce qu'elle entend de la part des maraichers et arboriculteurs qu'elle fréquente sur le terrain, et de voir comment son département peut s'impliquer sur le plan national.
« Cet engagement m'apporte un certain soutien d'un point de vue moral et technique. C'est l'occasion de discuter avec les collègues, de voir comment ils exercent le même métier, c'est inspirant et très enrichissant. On échange également sur la façon dont on s'engage ensemble pour améliorer les conditions de travail, de vente... ça reste assez pragmatique. Ça m'aide aussi à mieux comprendre comment fonctionnent les institutions type Pac, MSA* ou chambre d'agriculture. »
En un an et demi, la commission Fruits et légumes s'est réunie deux fois à Bagnolet, sur une journée. Plusieurs réunions téléphoniques ont aussi permis de préparer l'action nationale au printemps dernier sur le prix minimum d'entrée. «Cette commission est en reconstruction, précise Marie. Il y a pas mal de nouveaux adhérents, la trentaine, qui commercialisent différemment, quasiment tous en bio et vente directe, ce qui soulève de nouvelles problématiques. »
« Concilier cet engagement avec mon métier, c'est difficile sur certaines périodes de l'année où l'on travaille énormément, admet Marie. Il y a des moments où je mets l'engagement de côté : je me sens libre de modeler l'engagement en fonction des coups de bourre. Et je reprends quand je peux ! »
Cet article sera publié dans Campagnes solidaires en octobre 2019.