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ELEVAGE PAYSAN
20.11.2019

Défense des élevages de porcs plein air : les mesures de « biosécurité » doivent être adaptées !

19.11.2019 - Domaine des Agriolles, La Boissière.

Dominique Soullier présente son élevage de porcs plein air :
GAEC 2 associés, la ferme fait vivre 2,5 ETP
une 12aine de truies, une 100aine de cochons produits chaque année
tout en vente directe : à la ferme et en boutique de producteurs

Mardi 19 Novembre, La Confédération paysanne de l’Hérault a organisé une ferme ouverte au Domaine des Agriolles à La Boissière, afin d’illustrer les importantes difficultés à venir pour les éleveurs et éleveuses de porcs plein air qui, face à la potentielle épidémie de peste porcine, se voient contraints à des mesures de « biosécurité » totalement inadaptées à leurs modes de production.

Dans un contexte où la peste porcine africaine s'installe dans le paysage européen, les mesures réglementaires de protection des élevages sont de plus en plus strictes, surtout pour les élevages de porcs plein air qui se retrouvent en première ligne, car potentiellement en contact avec les populations de sangliers, vecteurs de la maladie.

Dans l'Hérault, près d'une cinquantaine de fermes sont concernées : des fermes dont l'élevage de porcs plein air est l'activité principale, et d'autres dont la production « porcs » est plus secondaire mais permet de mieux valoriser ou de diversifier les produits de la ferme.

Lors de cette ferme ouverte, la Confédération paysanne de l'Hérault a montré sur le terrain, les spécificités et les avantages de l'élevage plein-air. Puis les échanges ont porté sur les lourds investissements et aménagements qu'impliquent les mesures de "biosécurité" demandées par l'administration.

  • Les clôtures telles qu'elles sont exigées pour le moment (1m30 de haut, électrifiées des deux côtés) sont tout simplement inenvisageables pour certains élevages extensifs, en zones boisées ou pentues. Et quand elles sont techniquement possibles, l'investissement financier, auquel s'ajoute le temps de travail (installation puis entretien), est considérable pour les paysan-nes !
  • Les autres mesures de biosécurité constituent aussi des contraintes extrêmement pesantes : multiplication des sas sanitaires, désinfection après enlèvement des animaux ou sans problème sanitaire particulier, établissement d'un zonage de l'exploitation alors que souvent les zones publiques et d'élevage sont imbriquées…

La Confédération paysanne rappelle que ces mesures sont imposées pour protéger le système agro-industriel exportateur des porcs français issus d'usines hors sol... Système agro-industriel qui lui, n'est quasiment pas impacté par la nouvelle réglementation, multipliant pourtant les déplacements (nationaux voire trans-nationaux) entre les lieux d'élevage, d'abattage et de transformation.

La Confédération paysanne de l'Hérault propose que la protection de nos élevages plein air passe par la prise en charge à 100% des investissements imposés. Le financement d'une telle revendication est simple : mettre à contribution les industriels qui se gavent, au dépens des consommateurs, de l'environnement et du bien-être animal !
 
Nous nous étonnons également qu'aucune nouvelle réglementation sanitaire ne s'impose aux chasseurs concernant la gestion des sangliers, alors que ce sont les principaux vecteurs potentiels de la maladie sur nos territoires. Les représentants de la Conf au sein des commissions Chasse départementales sont aujourd'hui très impliqués pour proposer des solutions qui protégeront au mieux les élevages !
 
Si nous souhaitons tous et toutes protéger nos élevages de la peste porcine africaine, nous revendiquons des mesures adaptées à nos modes de production et aux territoires que nos fermes valorisent ! C'est "une obligation de résultat et non de moyens !" qu'exigent les paysan-nes qui précisent au passage que leurs élevages sont déjà protégés de façon efficace contre les "contaminations" par des sangliers (cf leurs contrôles sanitaires à l'abattage) !

Ce mardi 19 novembre, de nombreux citoyen-nes ont répondu à notre invitation. Des élus locaux et régionaux étaient également présents : Judith Carmona, Présidente de la Commission Agriculture au Conseil Régional Occitanie, Jean-Noël Malan, représentant la Communauté de commune du Lodévois-Larzac, des représententes de Monsieur Huppé, député de l'Hérault et de Monsieur Soto, Conseiller départemental et Président du Pays Coeur d'Hérault.

Aux côtés des éleveurs mobilisés, toutes et tous ont réaffirmé leur volonté de maintenir les élevages plein air, plébiscités, pour leurs performances environnementales, économiques et sociales. Il y a urgence à les défendre, c'est ce que nous avons porté lors de cette ferme ouverte et que nous continuerons à revendiquer jusqu'à la réelle prise en compte de nos demandes.


Il en va de la survie et de l'existence des éleveurs et éleveuses de porcs plein air qui ont fait le choix de productions extensives adaptées à leur milieu, aux attentes sociétales et en plein accord avec le besoin de transition et de relocalisation de l'agriculture.

 

En image ci-dessous, le groupe d'éleveurs engagés pour la défense du porc plein air dans l'Hérault

 

Judith Carmona (à gauche), élue régionale, présidente de la commission Agriculture (Région Occitanie) aux côtés de Dominique Soullier, éleveur qui accueillait notre mobilisation et d'Emilie Dequiedt, porte-parole de la Confédération Paysanne de l'Hérault.

 

L'article publié dans Midi Libre, pages Occitanie, le 20/11/19

Et notre action en VIDEO :

France 3 : article web et sujet traité dans le 19/20 Occitanie (19/11/19)

ViaOccitanie (ex TV Sud) - sujet le 20/11/19


En téléchargement :

    Defense élevage de porcs plein air - DOSSIER DE PRESSE NATIONAL
Crédits photos : A. Lamy - Confédération paysanne
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