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BOVINS : NOS POSITIONS

 

Un rééquilibrage des aides pour sauver la filière

Modification des critères d'attribution de la prime aux jeunes bovins. Cette prime ne concerne que quelques éleveurs (plus de 50 têtes par an) et oblige les éleveurs à adhérer à une organisation professionnelle et à contractualiser. Il s'agit, en réalité, d'une subvention aux gros élevages industriels (qui, autrement, ne seraient pas rentables) et d'une façon détournée d'assurer les approvisionnements des abattoirs sans aucune garantie pour les éleveurs, notamment en termes de prix.

Rééquilibrage des aides. Face à l'envolée des prix des matières premières, il est urgent de réduire les aides accordées aux grandes cultures et d'aider l'élevage. Il faut revoir les systèmes d'élevage. Dans le secteur de la viande bovine, comme dans toutes les productions de ruminants, les pouvoirs publics doivent orienter leurs efforts financiers vers le développement de l'autonomie alimentaire des élevages. 

Limiter les importations et réduire progressivement les exportations. Les importations font baisser le prix de la viande par la concurrence déloyale qu'elles imposent (coûts de production, du travail, coûts sanitaires…). Les exportations réduisent la capacité d'engraissement sur le territoire et sont souvent très dépendantes des crises sanitaires ou diplomatiques, ce qui a pour effet de plonger toute la filière dans l'incertitude, parfois de façon durable. 

Une politique publique en matière des abattoirs. Les abattoirs n'ont cessé de se concentrer, de s'agrandir et de s'éloigner des éleveurs... Il est temps de réaffirmer l'utilité des abattoirs de proximité : ils réduisent le temps de transport des animaux et ont un rôle capital dans le développement de circuits de commercialisation courts et locaux. Il faut, par ailleurs, éviter l'hégémonie sur les prix de grands groupes comme Bigard, qui représente à lui seul plus de 40 % de l'abattage-découpe en France. 

La contractualisation n'est pas une solution si elle ne fait pas référence à des prix qui prennent en compte le coût de production. Les producteurs de viande bovine ont besoin d'un système de fixation de prix sur des périodes longues pour leur offrir plus de visibilité sur l'avenir. Le système de cotations hebdomadaires, qui ne font que constater les prix pratiqués la semaine précédente, n'est pas valable et ses variations n'ont aucun sens.

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